Vendredi, nous avons décidé de partir dans une ville qui respire l’histoire du Japon et plus précisément ses châteaux, j’ai nommé Himeji ! Au même titre que notre douce France, le Japon est un pays parsemé de châteaux, et Himeji est considéré comme le plus beau du pays. La ville se trouve à une heure de train d’Osaka, nous arrivons donc en milieu de matinée et le château est visible depuis la gare, ce qui nous donne déjà une idée de ce que nous allons voir ! Nous prenons nos tickets puis partons visiter le château, qui est entièrement en bois (ce qui explique son caractère exceptionnel, de nombreux châteaux ayant brulé au Japon). On trouve à l’intérieur quelques bizarreries (des persanes en forme de losange, de cercle ou de rectangles, en fonction de l’utilisation notamment).



La visite vaut vraiment le coup même si l’intérieur du château est à l’image des temples shintoïstes, désespérément vide ! Le château est classé à l’UNESCO, il a été le cadre de nombreux films, car il est très photogénique. Les douves sont toujours en eaux, ce qui donne un côté médiéval à l’ensemble ! Nous enchainons cette visite avec celle des jardins de Koko, situés juste à côté du château : un ensemble de petits jardins japonais ravissants, avec une vue sympathique sur le Himeji-jo (jo signifiant château en japonais)! Nous revenons ensuite à Osaka, passons rapidement devant le Umeda Sky building, un immense gratte-ciel futuriste de 40 étages puis enchainons avec un musée sur le style de vie dans l’ancien Osaka. Le musée est vraiment un attrape touriste, nous rentrons un peu déçus.  



Nous revenons ensuite en début de soirée dans Osaka et plus précisément dans le centre-ville, qui s’articule autour du très photogénique quartier Dotombori. En effet, après quelques minutes de marche, nous arrivons dans un quartier où les gratte ciels sont ornés de publicités lumineuses comme l’on trouve à Times Square à New York ou Piccadilly Circus à Londres, le tout avec une touche toute japonaise : des crabes géants agitent leurs pinces, des dragons crachent leurs flammes, poisson globe appelle les chalands à renter dans le restaurant ! Nous nous baladons le long de la rue principale et du canal qui coupe le quartier en deux puis trouvons un petit restaurant sympathique pour finir cette soirée en beauté !



Samedi matin, nous avions vraiment été séduits par l’ambiance d’Osaka et nous avions donc décidé de consacrer la journée à découvrir la ville plus en profondeur. En matière de profondeur, nous allions même toucher le fond, car nous sommes partis en direction de l’aquarium d’Osaka, appelé ici Kaiyukan. La langue japonaise est bien plus facile que le chinois, car il n’y a aucune affaire de tonalité, il suffit de lire ce qui est écrit pour se faire comprendre, un vrai bonheur ! Nous arrivons en milieu de matinée dans le Kaiyukan qui est réputé pour être l’un des plus intéressants au monde. Et en effet, nous n’avons pas été déçus : des pingouins, des phoques, des dauphins, des centaines de poissons, des outres (en plein câlin de groupe !), des dizaines de requins dont des baleines (nos préférés !) et de nombreuses raies !



Nous prenons ensuite un tramway en direction du sud de la ville pour rejoindre le Sumiyoshi Taisha, qui comme son nom ne l’indique pas, est un beau sanctuaire shintoïste dédiés aux divinités de la mer et qui date du 3éme siècle ! Il est l’un des rares sanctuaires du Japon à ne pas avoir d’influences chinoises dans son architecture, ces derniers n’étant pas encore arrivés sur l’archipel à cette époque-là ! Nous prenons ensuite le métro pour aller littéralement à l’autre bout de la ville (au nord donc). Nous arrivons au parc Hattori Ryokuchi, qui possède en son sein un musée en plein air des vieilles fermes japonaises. Il s’agit d’authentiques fermes d’un peu partout dans le pays qui ont été démontées puis remontées ici ! Certaines sont vraiment de très belles structures, avec des toits de chaume impressionnants, certaines régions étant soumises à un hiver très rude.



Nous faisons le tour du musée qui consiste en une belle balade d’une heure à travers ces belles fermes puis reprenons le métro en direction du centre-ville et plus précisément de l’Osaka-jo, le château d’Osaka. Situé dans un très beau parc arboré, le château de la ville surplombe les environs et est visible de loin. On dit que près de 100 000 ouvriers auraient travaillé sur le chantier, datant du 16éme siècle. Il fut construit par un général, qui voulait montrer ainsi sa puissance : il choisit donc ce château comme faire valoir ! Après avoir profité du coucher de soleil sur le parc et le château, nous avons repris le métro pour aller manger, avant de rentrer, usés par une journée bien remplie !



Ce matin, nous avons décidé de profiter du beau temps (il fait un soleil de plomb et un ciel bleu à perte de vue !) et d’aller visiter la ville de Nara, située à une heure de train d’Osaka. Nara fut la première capitale permanente du Japon unifié, et est un point chaud du tourisme dans le pays avec pas moins de huit sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO dont le fameux Todai-ji, la pièce maitresse de Nara. Nous arrivons donc en milieu de matinée et commençons notre visite par un petit jardin japonais, le Yoshiki-en, qui possède tout ce que l’on peut attendre d’un jardin nippon : du calme, de la sérénité, des petits galets, de la mousse ou encore une jolie maison à toit de chaume. Nous nous promenons puis partons en direction du Todai-ji, situé non loin de là.



Nous croisons la route de très nombreux daims, qui sont la mascotte de la ville. Les animaux sont peureux mais n’hésitent cependant pas à venir chiper de la nourriture si l’occasion se présente ! Ils sont protégés car considérés comme des messagers de Dieu, ce qui explique qu’ils soient près de 1200 aujourd’hui ! Nous passons d’abord la Nandai-Mon, l’immense porte du Todai-ji, qui abritent deux gardiens Nio avec un air menaçant. Nous arrivons ensuite face à face avec le temple en lui-même, l’un des plus grands bâtiments en bois au monde, faisant près de 49 mètres de haut ! Il faut dire qu’il a été conçu pour abriter l’une des plus grandes statues de bronze de Buddha au monde : 15 mètres de haut, près de 500 tonnes ! La statue est impressionnante, et nous en faisons le tour pour prendre conscience de sa taille.



A l’arriére du Bouddha, on trouve une file d’attente remplie quasi exclusivement de Japonais, car il y a un trou de 50 cm de large dans l’une des poutres du temple, une taille qui correspond à une narine du Bouddha. La légende dit que si l’on arrive à passer à travers alors ce petit chanceux connaitra l’Eveil. Cela vaut bien une attente de quelques minutes ! Nous ressortons ensuite du temple pour rejoindre les annexes Nigatsu-do et Sangatsu-do, situés à l’est du Todai-ji. Ces derniers offrent une très belle vue sur la ville de Nara, et possèdent une atmosphère paisible. Nous reprenons ensuite la route en slalomant entre les daims toujours aussi nombreux pour rejoindre le Kasuga- Taicha, un très beau sanctuaire shintoïste, avec des allées ponctuées de centaines de lanternes !



Nous revenons ensuite par la forêt, pour rejoindre le Kofoku-ji, un temple transféré à Nara en 710 et qui comptait à l’époque 175 bâtiments ! Seule une douzaine est encore présente aujourd’hui, dont une magnifique pagode à cinq niveaux qui donne de sa superbe avec le temps très ensoleillé et les nombreux cerisiers en fleurs qui le bordait. Nous allons ensuite acheter de quoi piqueniquer et nous poser au bord d’un étang peuplé de nombreuses tortues. Après ce bon bain de soleil, nous reprenons la route en direction de la gare de Nara, puis un train pour notre appartement où nous nous poserons quelques heures pour nous reposer. Nous avons vraiment aimé Nara et ses daims par dizaine qui offrent une expérience unique au Japon.



En matière d’expérience unique, nous avons voulu repartir dans un kaiten-zushi pour diner ce soir, et nous avons trouvé une perle rare… qui correspond bien à notre consommation excessive de train dans le Kansai. Je vous laisse regarder la vidéo pour vous en faire une idée !