Pour commencer notre visite du Kansai, quoi de mieux que de commencer par sa ville la plus emblématique, c’est-à-dire Kyoto, l’ancienne capitale du Japon ? Nous sommes donc partis mercredi matin en direction de cette ville mythique, qui accueille pas moins de 17 sites classés à l’UNESCO (un record !) et qui fut le siège du pouvoir impérial japonais pendant plus d’un millénaire ! 1600 temples bouddhiques, 400 sanctuaires shintoïstes : la ville a de quoi assouvir la soif de culture de n’importe quel touriste ! Nous arrivons en début de matinée à la gare de Kyoto, un immense building tout de verre et d’acier, situé en face de la Tour de Kyoto, une tour futuriste qui surprend dans cette ville qui respire l’histoire.



Nous décidons de commencer notre visite par l’un des sanctuaires shintos les plus connus : le Fushimi-Inari Taisha. Un nom à rallonge pour un sanctuaire réputé pour ses enfilades de portes shintos d’un rouge flamboyant. La foule est dense mais nous parvenons à nous frayer un chemin et à trouver ces fameuses enfilades, nous arrivons même à prendre une photo sans personne, ce qui relève de l’exploit vu la nuée de touristes ! Nous visitons le sanctuaire puis remontons vers le nord pour rejoindre un autre temple: le Tofuku-ji, un temple bouddhique qui possède une porte d’entrée immense et un parc japonais tout ce qu’il y a de plus typique !



Après avoir repris la route pendant une grosse demi-heure où nous croisons encore de nombreux temples, plus sympathiques les uns que les autres, nous arrivons au Kiyomizu-dera, l’un des temples les plus connus de Kyoto, et que nous avons particulièrement apprécié car sa pagode à cinq niveaux est magnifique, entourée de cerisiers en fleurs et de la porte d’entrée toujours aussi majestueuse. De nombreux touristes ont cédé à la tentation de louer un kimono afin de faire la visite comme un japonais, ce qui donne un côté un peu cocasse (autant un asiatique en kimono ça passe, autant un occidental, c’est complétement décalé !). Nous mangeons dans le magnifique parc attenant puis reprenons la route en direction du nord toujours, pour rejoindre le quartier de Gion, réputé pour ses nombreuses Geisha.



Les Geisha, qui contrairement à ce que l’on peut croire en Occident, ne sont pas des prostituées ! Quoi que leurs origines semblent floues, on situe l’apparition de ces dernières au début du 17éme siècle. Geisha signifie « artiste » en japonais et il y avait même des geishas hommes au début ! Au fur et à mesure du développement de la prostitution, il est apparu une catégorie de jeunes femmes spécialisées dans le divertissement mais qui n’entretenait aucune relation sexuelle avec leurs clients, ainsi sont apparues les geishas que l’on connait aujourd’hui. Il en resterait 1000 au Japon dont près d’un tiers à Kyoto, ce qui en fait la capitale officieuse de ce symbole du Japon.



Nous en croiserons une en plein après-midi, ce qui est très rare, car elles sont réputées « approchables » qu’en fin de journée, quand elles se rendent à leur rendez-vous, un peu particuliers ! Après qu’Athénaïs se soit remise de ses émotions liées à sa rencontre avec la geisha, nous reprenons la route, où nous croiserons le Kōdai-ji et le Kennin-ji, pour nous mener enfin au jardin Maruyama, un beau jardin japonais dans lequel se trouve le Yasaka-jinja, un immense sanctuaire considéré comme le gardien du quartier de Gion. Nous visiterons ensuite le Shoren-In, voisin du Chion-In en rénovation (encore un !), qui est réputé pour son jardin japonais et notamment ses immenses camphriers !



A l’intérieur, on retrouve des cerisiers, une bambouseraie et un petit pont, ce qui donne un aspect bucolique à l’ensemble. A l’intérieur du temple, de nombreux panneaux japonais donnent du cachet, même si cela nous semble bien vide pour un temple comparé aux temples bouddhistes classiques ou aux églises catholiques ! Nous referons encore quelques temples pour finir par le Ginkaku-ji, un temple réputé lui aussi pour son jardin… japonais ! Nous reviendrons ensuite vers Osaka, pour manger et dormir.



Ce matin, plutôt séduits par ce que nous avions vu la veille, nous avons décidé de continuer notre découverte de la belle ville de Kyoto (prononcé Kyooo Tooo ici) ! Nous arrivons donc en début de matinée par le train à la gare de Kyoto, où nous prenons une correspondance pour le quartier d’Arashiyama, réputé notamment pour son immense bambouseraie ou forêt de bambous. Nous commençons par visiter le Tenryu-ji, un temple situé non loin de la gare d’Arashiyama, et qui présente un bel exemple de jardin japonais, que nous commençons à bien connaitre. Nous arrivons ensuite dans la bambouseraie en question et sur des dizaines de mètres à la ronde, des bambous immenses couvrent le ciel de leur feuillage si caractéristique de cette plante qui est connue pour sa pousse ultrarapide. Nous reprenons ensuite un train pour un temple réputé dans tout le Japon : le Ryōan-Ji !



Il s’agit ici encore de l’un des symboles de la ville, le Ryōan-Ji est réputé pour son jardin de cailloux ! Oui, vous avez bien lu, ici on adore les jardins… de cailloux ! Nous ne sommes pas vraiment convaincus, mais respectons le lieu, allons même jusqu’à nous promener dans l’autre partie du jardin, mais arboré ! Nous reprenons ensuite la route, un peu déboussolés par ce que nous venons de voir, et arrivons après une bonne demi-heure de marche au temple suivant : le Kinkaku-ji ! Le pavillon d’or est l’un des monuments les plus connus du Japon, et nous avions déjà croisé sa photo dans le métro, l’aéroport ou encore sur internet ! Le pavillon principal est recouvert d’or, ce qui lui permet de briller de mille feux sur l’étang qui l’entoure. Nous visitons également le beau petit jardin attenant, et reprenons notre route en direction du Daitoku-ji.



Le Daitoku-ji est un ensemble de temples collés les uns aux autres (un peu comme une petite Kyoto…), et certains sont ouverts au public et d’autres semblent endormis en attendant leur tour. Nous visitons quelques temples, sommes vraiment séduits par le calme qui règne ici (il n’y a quasiment aucun touriste), en profitons pour nous poser un petit peu et reprendre des forces ! Nous redescendons ensuite plein sud, pour travers un quartier résidentiel de Kyoto, qui nous rappelle combien les japonais vivent dans des maisons minuscules ! Nous croisons la riviére Kamo-gawa, qui coupe la ville du nord au sud, puis arrivons au Shimogamo-jinja, un immense sanctuaire shintoïste situé en plein dans le parc Tadasu-Nomori. Nous avons un faible pour ce sanctuaire car il est de couleur orange vif, ce qui change des nombreux temples vus précédemment !



Nous reprenons ensuite la route, toujours vers le sud, mais pour voir un palais ! En effet, pendant près d’un millénaire, Kyoto fut la capitale du Japon, et par conséquent le lieu de vie de l’empereur ! Le palais impériale originel fut érigé en 794, mais fut détruit par le feu à maintes reprises (quand on construit un palais en bois…), celui que nous pouvons apercevoir aujourd’hui date de 1855, ce qui le rajeunit tout d’un coup ! C’est encore ici que l’on intronise le nouveau souverain quand cela est nécessaire et que l’on réalisé certaines cérémonies d’Etat. Depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale et la reddition du Japon, l’Empereur n’a plus qu’un rôle honorifique et ne possède pas vraiment de pouvoir sur le gouvernement japonais. Nous traversons l’immense parc qui entoure le palais, puis revenons à pied au quartier de Gion, le quartier général des amies d’Athénaïs, c’est-à-dire les Geisha !



En effet, tous les jours en fin d’après-midi se déroule le même rituel : les Geisha partent « au travail » et des hordes de touristes cherchent à photographier ces emblèmes du Japon. Il est curieux de les voir quasiment courir afin d’éviter la foule, ces dernières ne tenant pas à être photographiées ou encore moins à servir pour faire un selfie ! Dans cette optique, nous nous sommes posés et avons attendu que la perle rare veuille bien se montrer ! Et nous avons alors eu le droit à un défilé de ces demoiselles de compagnie pour japonais richissime (il faut compter 700€ pour une heure de prestation). Après avoir eu notre dose de japonite aigue, nous avons repris le train en direction d’Osaka, la tête encore bien remplie de ces nombreuses rencontres avec les geishas !