Avant d’arriver aux Laquedives, nous avons dû faire un changement d’avion à Kochi, ou Cochin, la capitale du Kerala, que nous avions déjà visité il y a 6 ans ! Nous avons eu le droit à du grand n’importe quoi, avec une arrivée au terminal international (pour un vol venant de Bombay, en INDE) et un départ au terminal national, le tout accompagné par un militaire, un douanier et un agent commercial d’Air India… Et dire que l’on avait peur que le pays ait changé en 6 ans ! Nous voilà donc sur le tarmac de l’aéroport, cherchant en vain notre avion pour Agatti, notre prochaine destination. Après un trou-trou de haute voltige, nous tombons sur notre avion, un tout petit monocouloir d’une cinquantaine de places, surement le plus petit que nous n’ayons jamais emprunté !



Le vol dura un peu plus d’une heure, et l’arrivée fut exceptionnelle, l’aéroport occupant toute la moitié sud de l’île d’Agatti, capitale de la province des Laquedives, composée d’un archipel de 32 iles et ilots dont seulement 10 sont occupés. La piste de l’aéroport est littéralement entourée par le lagon bleu turquoise, ce qui semble sorti tout droit d’un rêve. En sortant de l’avion (en plein milieu de la piste d’atterrissage), le soleil tape, et le terminal d’arrivée (et de départ…) possède une vingtaine de sièges, et l’arrivée des bagages se fait à la main ! Une sensation de bout du monde nous envahit. Nous sommes pris en charge par notre hôtel qui nous amène à l’embarcadère, où notre petit bateau pour Tinnakara, notre île, nous attend. La traversée est épique, nous sommes arrosés plusieurs fois par les vagues, le « commandant de bord » nous offrant des noix de cocos pour détendre l’atmosphère, qui dans cet océan bleu turquoise, a quelque chose de suspendue dans le temps et l’espace.



A notre arrivée, une immense plage de sable blanc, quelques huttes en palmier et un ponton flottant ! Nous prenons rapidement nos marques grace aux employés de « l’hôtel » ! Après un bon repas indien, nous décidons de partir faire le tour de l’île, ce que nous avons accompli en une quarantaine de minutes, ponctuées par des plages magnifiques, des cocotiers à perte de vue, et une mer bleu turquoise, sortie tout droit des catalogues Club Med.



Nous passons notre première nuit sur celle ile paradisiaque, étant pratiquement seuls avec nos amis indiens qui nous ont préparé un excellent petit déjeuner. Un tour d’île plus tard, nous rejoignons l’île de Bangaram, située juste en face de Tinnakara, où nous passerons les 3 prochaines nuits. Bangaram est l’île la plus développée d’un point de vue touristique et possède son propre club de plongée. Nous profitons de cet après-midi pour faire les crevettes.



Le lendemain, nous profitons du soleil et de la plage, le temps étant toujours aussi clément. Nous finissons par faire le tour de l’île à pied (une manie chez nous), ce qui fut bien plus compliqué que sur la premiere ile, le changement climatique ayant un impact direct ici, la moitié de l’île est protégée par des blocs de bétons un peu disgracieux, utilisé ici pour couper les vagues et limiter la montée des eaux, et par la même la disparition de l’île tout entière. Nous avons dû rebrousser chemin aux ¾ du parcours, ce qui nous obligea à passer par le cœur de l’île et les habitations.



Nous avons trouvé la riposte en louant des kayaks, ce qui fut une bonne partie de rigolade, Athénaïs démontrant ici ses capacités de pagayeuse et Benjamin sa patience toute relative. Après quelques arrêts, dont un où nous avons croisé une raie, nous sommes revenus à notre point de départ, ce qui est rassurant quand il s’agit de faire le tour d’une île. Nous finissons notre journée sur les transats, désertés par le peu d’indiens, qui ne sont pas très bronzage… Le lendemain, l’appétit aiguisé par la raie aperçue hier, nous décidons de partir plonger. Ce fut une plongée rocambolesque, typique de ce que l’on peut attendre de ce pays si surprenant. Ici pas de combinaison, on plonge en maillot de bain et on part à 4 moniteurs pour 5 plongeurs, l’encadrement ne manque pas !

 

Cette plongée fut la plus prolifique en faune que nous ayons faite jusqu’à présent ! Nous avons croisé de très nombreux poissons, des poissons chauve-souris, des poissons clowns, un immense homard (dont les moustaches faisaient un bon 60 cm !), de nombreuses raies et surtout… une énorme tortue !! La surprise fut totale, celle-ci arrivant dans notre dos ! Athénaïs ne put cacher sa joie, et de nombreuses bulles s’échappèrent de son détendeur. Après notre remontée sur le bateau, de nombreuses tortues et raies ont ponctué notre retour vers le centre de plongée, l’eau étant extrêmement limpide dans le lagon. Nous finissons notre journée par du repos, des souvenirs plein la tête et une tortue qui n’a pas fini de faire parler d’elle…



Le lendemain, pour notre dernier jour complet aux Laquedives, nous sommes repartis sur l’île de Tinnakara, située juste en face à 10 minutes en bateau. Arrivés sur place après une traversée ponctuée de raies et de tortues, nous prenons nos quartiers dans une nouvelle chambre. La chaleur est bien plus forte ici, l’île étant orientée plein sud, nous plongeons de suite dans la mer turquoise pour nous rafraichir. Nous souhaitons faire le tour de l’île en kayak, nous repérons que la « base nautique » possède 4 kayaks mais aucune pagaye ! L’Inde, que voulez-vous ! Après quelques minutes d’explications plutôt vagues, le « manager » propose d’aller en chercher à Bangaram, île où nous étions il y a 1h…



Après une bonne heure d’attente, nous voilà partis sur notre kayak de fortune à la recherche des tortues ! Au bout de quelques minutes, les premières se montrent et au fur à mesure nous en découvrons une douzaine ainsi que quelques raies. Après de nombreux coups de pagaye, nous voilà revenus à notre « chambre ». Nous profitons du soleil et en fin d’après-midi, nous repartons faire le tour de l’île à pied, à la recherche de tortues. En fin de journée, nous préparons nos sacs pour notre départ, qui aura lieu le lendemain matin. Les Laquedives sont vraiment magnifiques et le bateau jusqu’à l’aéroport nous offre une magnifique conclusion…