Dimanche matin, nous avons pris le temps de profiter du confort retrouvé : douche, lit douillet et petit déjeuner copieux ! Le retour à la civilisation a du bon mais nous devons attendre le 7 juin pour récupérer nos passeports et par la même occasion nos visas russes. Après moult tergiversations, nous avons décidé d’aller nous reposer au parc national de Gorkhi-Terelj, situé à 70 km de la capitale, mais qui semble être un havre de paix en comparaison.



Nous partons donc pour attendre le bus qui devait passer à midi, mais les transports en commun en Mongolie semblent vraiment à la rue (sans jeu de mots) ! Un Oulan-Batorais empli de bonnes intentions réussit à nous faire comprendre que le bus ne passe qu’à 16h, ce qui nous ferait poireauter 4 heures en plein soleil dans un abribus. La perspective n’étant pas alléchante, nous décidons de faire du stop et finalement un mongol nous déposera au village de Terelj, moyennant finance bien sûr. A notre arrivée, nous prenons une yourte pour 2 (le romantisme, en version rustique) et allons diner.



Le lendemain, nous avons encore les fesses endolories de 12 jours de voiture dans un van russe pour qui les notions d’amortisseurs semblaient encore floues. Nous décidons donc d’aller marcher en direction du sud du parc, les paysages sont typiques du pays, c’est-à-dire magnifiques, désolants et gigantesques ! Nous croisons quelques chevaux et leurs éleveurs, mais très peu de bétails en comparaison avec ce que nous avions vu jusqu’alors, ce doit être l’effet parc naturel.



Nous marchons plusieurs heures en contrebas de la route, alternant petite forêt de pins et grande steppe mongole, avant de bifurquer dans une forêt plus dense, où Athénaïs se fera attaquer par des guêpes qui s’avéreront être de grosses mouches ! Le parc naturel de Terelj se situe à 1600 mètres d’altitude, ce qui lui permet de garder un climat frais. Après avoir franchi la forêt, nous profitons d’une vue splendide sur une vallée dominée par des monts rocheux polis par le vent. Nous allons visiter le centre de méditation d’Aryapala, situé non loin.



Il s’agit d’un temple qui se dresse au nord de la vallée, sur un imposant coteau rocheux. Nous redescendons ensuite la vallée et arrivons au fameux rocher de la tortue, qui porte bien son nom tant la ressemblance est frappante ! Amateurs de Mario Kart, nous avons trouvé votre Mecque ! Nous faisons ensuite de l’autostop pour retourner au village de Terelj, où Benjamin prendra un bain dans la riviére glacée et Athénaïs trempera un demi orteil. Le lendemain, nous passerons la journée à nous reposer, et le surlendemain, nous retournons à Oulan Bator pour récupérer nos fameux visas !



Ce matin, nous sommes partis en direction de la gare du Dragon (ça en jette !) pour prendre un bus en direction de Darkhan, dans le nord du pays, sur la route de la Russie. Nous prenons rapidement le bus (chose rare en Mongolie) et arrivons après 3h30 de route dans cette ville dont le nom signifie « forgeron » en mongol ! Nous posons nos sacs puis allons visiter rapidement la ville, avant de prendre un taxi pour l’Amarbayasgalant Khiid, considéré comme le plus beau monastère du pays. Le chauffeur appuie sur le champignon comme un dératé et nous frôlons les 150km/h sur des routes chaotiques où nous manquons de dégommer vaches, yaks, chèvres et chevaux !



Après avoir évité le carnage et être arrivés sains et saufs, nous tombons sous le charme de ce monastère situé au milieu de nulle part (comme bien des choses dans ce pays !) ! Considéré comme l’un des 3 plus importants du pays, il fut édifié entre 1727 et 1737 par un empereur Mandchou, qui régnait alors sur tout l’empire chinois (et la Mongolie donc) en l’honneur de Zanabazar, un illustre mongol ! Il fut assez bizarrement épargné par les purges communistes de 1937, et l’UNESCO le rénova en partie, même si il garde aujourd’hui une allure un peu décrépite.



Nous visitons les nombreux temples que renferment le monastère, et notamment le Tsogchin Dugan, le temple principal, où des novices (des apprentis moines) étaient en train de faire le ménage ! Nous faisons plusieurs fois le tour du monastère et de ses nombreux temples avant de monter au stupa situé sur la montagne derrière le monastère pour profiter d’une vue imprenable ! Nous reprenons ensuite le taxi puis allons diner, pour ce qui sera notre dernier repas en Mongolie, car demain nous rejoignons la mère patrie de Vladimir Poutine, la grande Russie !