Deuxième jour en Orissa pour nous ! Après avoir exploré de fond en comble la capitale de l’Etat, nous partons ce matin pour Kornark et Puri, des villes aux noms toujours aussi sympathiques : Puri se dit Pourri et Kornark, connard ! Ce qui donne des files de bus qui crient « Connard » et « Pourri » dans toute la ville, comme quoi l’Inde suit de près les résultats des élections américaines !



Ici pas de moumoute, ni de bronzage orange à l’horizon, mais une décision qui est tombée hier dans la nuit : les billets de 500 et 1000 roupies (soit 7 et 14€), sont retirés de la circulation à partir de minuit. C’est la panique ici, les indiens ayant peur de perdre des sommes mirobolantes ! Pour nous la problématique vient surtout du fait que nous avons quasiment que des billets de ces valeurs… Mais en insistant un peu, on arrive à les lourder petit à petit !



Nous partons donc ce matin, les poches pleines de billets sans valeur pour la ville de Kornark, connue à travers tout le pays pour son immense temple, le Temple du Soleil ! Le Temple du Soleil, appelé aussi la Pagode Noire par les marins, car il se trouvait à l’origine sur la côte, ce qui n’est plus vrai aujourd’hui, le temple se situant à 3km des côtes après une longue période d’ensablement.



L’ensemble est classé au patrimoine mondial par l’UNESCO, et vu la taille du temple, on comprend pourquoi. Il est composé d’une entrée richement sculptée puis d’un autel immense, inspiré de chariots, ce qui nous rappelle Hampi, dans le Karnataka. Après cette belle visite, nous partons pour la plage de Kornark, qui impose par sa taille (on n’en voit pas la fin) et par sa propreté discutable (on est en Inde…).



Nous continuons ensuite vers la deuxième étape de la journée : Puri ou Pourrrri ! Puri est l’une des sept villes saintes de l’Inde, et nous commence par visiter un lieu qui n’a rien à voir avec cette sainteté : la plage !



La plage de Puri et le village attenant était un repère de hippies dans les années 60 70, ce qui est visible par l’apparition d’hindous occidentaux, un concept que les indiens ne reconnaissent pas. L’hindouisme en effet, au même titre que le judaïsme, ne pratique pas le prosélytisme et donc ne cherche pas à recruter de nouveaux membres. Les post hippies que nous croisons nous laissent perplexes…



Ville sainte signifie de nombreux sâdhus, pèlerins et autres prêtres, ce qui ajouté aux vaches sacrées et aux fleurs omniprésentes, donne une atmosphère vraiment particulière à Puri. Le temple de Jagannâtha que nous ne sommes pas autorisés à visiter car non hindous, est imposant même si le kitsch indien règne ici en maitre.



La foule est ici oppressante, le bruit étant assourdissant. Après une visite via le toit du voisin (l’astuce…), nous redescendons vers notre bus qui nous ramène vers Bhubaneshwar, notre point de départ matinal.



Nous dinons un excellent thali (repas composé de multitudes de petits récipients, avec chacun un aliment différent), et nous partons vers la gare, car ce soit nous prenons un train de nuit pour une ville un peu plus connue en occident : Calcutta !