Ce matin, nous avons pris le train tôt (ça devient une habitude, et c’est plutôt une drôle d’habitude !), pour rejoindre Danang, la grande métropole du centre du Vietnam, qui n’a rien de touristique à proprement parler, mais qui a l’avantage de se situer à 30km de Hoï An, une ville classée au patrimoine mondial de l’UNESCO et surtout c’est là où nous devons rejoindre les parents d’Athénaïs, que nous n’avons pas vu depuis presque 6 mois ! Le train ayant une petite heure de retard, nous arrivons vers 9h à Danang, prenons rapidement un taxi que nous partageons avec deux jeunes allemands et arrivons sur les coups de 9H30 à Hoï An, où nous rejoignons les parents d’Athénaïs, bien contents de les revoir !



Après avoir échangé les embrassades et autres accolades, nous sommes partis en vélo pour explorer les bords de mer aux environs de Hoï An, et notamment la plage de Cua Daï. Cette dernière a beaucoup souffert de l’érosion et il nous faut remonter jusque Hidden Beach (la plage cachée, mais bon indiquée par un gros panneau, donc un peu facile à trouver) pour pouvoir profiter du soleil de plomb et de la chaleur qui peu à peu eurent raison des nuages matinaux. Après avoir bien profité de la plage et notamment de nous être reposés en écoutant le bruit des vagues, nous sommes repartis en direction de la vieille ville de Hoï An, classée UNESCO depuis 1999.



La ville s’appelait Faifo sous la domination française et seul ce nom était utilisé par les colons. Située sur la route maritime de la soie, la ville connue son apogée au XVème siècle, ce qui permit à de nombreux marchands de s’installer durablement dans la cité et d’y construire de nombreuses demeures, qui restent aujourd’hui les joyaux architecturaux de la ville. Dans cette optique, nous arrivons dans le vieux centre et nous y posons nos vélos, la masse de touristes étant peu propice à la ballade à deux roues ! On achète nos billets puis commençons la visite du centre historique.



On retrouve ici les influences des grandes puissances : Chine, France ou encore Japon. Chaque pays a marqué la ville par son architecture et son style bien spécifique. Nous nous baladons alors entre les différents temples chinois, japonais ou les maisons de style colonial, le tout formant un ensemble avec un charme un peu désuet, mais très agréable. Au bout de l’artère principale, nous arrivons au fameux pont japonais, l’un des symboles de la ville, qui nous rappelle certains ponts que nous avions vu en Chine ! Nous le traversons puis revenons sur nos pas pour redescendre le long du fleuve qui traverse la ville et qui lui vaudra son déclin par son ensablement, rendant le port inutilisable.



Nous repassons devant de nombreux bâtiments d’époque, et comprenons pourquoi la ville est au patrimoine mondial, car elle possède presque 800 bâtiments d’époque classés ! Dans un pays qui a subi des bombardements pendant presque 20 ans, c’est un miracle d’avoir un site aussi bien conservé ! Nous repassons ensuite devant le marché, où les odeurs de poissons se disputent avec les odeurs de fruits, la chaleur ambiante n’aidant pas à l’affaire ! Nous revenons ensuite nous poser un peu à l’hôtel, pour prendre une douche bienvenue et partager un apéritif au saucisson : nous sommes entre français ! Nous retournerons en centre-ville pour dîner et faire quelques emplettes, notamment de lanternes en tissu, qui sont nombreuses ici, puis ne tarderons pas à nous coucher, bien fatigués par une journée qui avait commencé à 4h30 !



Ce matin, nous entamons notre deuxième journée avec Éric et Anne Sophie, les parents d’Athénaïs. Nous prenons tout d’abord notre petit déjeuner dans le jardin de la guest house, ravis de pouvoir le partager de nouveau avec des proches ! Nous prenons ensuite le bus pour rejoindre My Son, un site classé à l’UNESCO, qui se compose de plusieurs temples hindouistes construits par les Cham, un peuple qui régna sur le centre du Vietnam pendant près d’un millénaire, du IVème au XIIéme siècle ! My son fut ainsi fut pendant une très longue période, la capitale religieuse et politique du Royaume de Champa.



Comme leurs lointains cousins d’Angkor, ces temples furent découverts en 1889 par un français, Camille Paris (en même temps avec un nom comme ça !), qui était membre de l’Ecole Française d’Extrême Orient. Comme la majeure partie du pays, le site a beaucoup souffert des bombardements pendant la guerre du Vietnam, et de nombreux impacts d’obus sont là pour nous rappeler combien cette guerre fut destructrice sur le plan humain, culturel et environnemental. Nous retrouvons ici des divinités croisées souvent dans notre voyage : Vishnu, Brama ou encore Shiva ! De nombreux Nandis (taureaux sacrés) ponctuent le site. Après 2 bonnes heures de visite, nous reprenons le bus en direction de la vieille d’Hoï An.



Nous profitons de l’après-midi pour déjeuner avec une belle vue sur le fleuve qui traverse la vieille ville d’Ouest en Est, dans une ambiance très reposante. Nous repartons ensuite nous balader dans les nombreuses ruelles de la ville, véritablement séduits par cette ambiance d’un autre temps, l’interdiction des véhicules à moteurs aidant vraiment pour l’atmosphère. Nous passons quelques temps à flâner et à faire du magasinage comme disent nos amis québécois. Nous revenons ensuite à pied à l’hôtel car nous sommes invités à dîner par nos hôtes ce soir ! Le repas fut un bon moment pour échanger avec nos hôtes, qui reçoivent des étrangers depuis peu mais qui ne demandent qu’à en recevoir de nouveaux ! Nous allons ensuite nous coucher car demain nous changeons de coin, nous partons pour la ville impériale de Hué !