Ce matin, nous nous sommes levés dans la plus grande ville du pays, Saigon ! Son nom vient de la rivière Saigon, qui la traverse et la ville fut renommée Ho Chi Minh Ville après la victoire du Vietnam du Nord sur le Vietnam du Sud en 1975, ce qui marqua la fin de la guerre et le départ des Américains. La ville fut pendant longtemps la capitale de la Cochinchine, puis de l’Indochine Française au temps de l’empire colonial français. Tout cela fait qu’aujourd’hui, HCMV (comme on dit quand on est pressés) est plus peuplée que Hanoi, la capitale du pays !



Elle en est même le poumon économique, ayant bénéficié des investissements massifs des américains pendant la guerre et du stationnement de plus de 100 000 soldats américains ! C’est donc dans cette ville dynamique que nous allons essayer d’obtenir le visa au consulat de la République Populaire (la blague !) de Chine ! Après avoir patienté 2 heures en plein soleil, nous avons pu accéder au consulat, où nous avons refait la queue 2 heures pour finalement entendre que nous ne pouvons pas obtenir de visa tant que notre premier visa (que nous avons utilisé en novembre) est valide, et la date de fin est le 22 février : nous sommes le 14 février ! Un vrai casse-tête chinois !



Bref, nous n’allons pas partir dans une colère jaune, et en Chine, les règles sont les règles ! Nous ne cherchons pas plus loin, et irons faire notre visa à Hanoi ! Nous décidons donc d’aller visiter la ville, et commençons par la Pagode de l’Empereur de Jade, située non loin de là. L’ambiance est vraiment typique des temples taoïstes : de l’encens qui enfume tout le temple, des statues immenses de l’empereur, ou encore des dragons : ça sent la Chine ! De nombreux locaux sont ici pour prier, ce qui donne une vraie âme au temple, qui mélange ici le Bouddhisme et le Taoïsme, ce qui semble être courant au Vietnam.



Nous redescendons ensuite vers la rivière pour rejoindre le quartier colonial. Nous arrivons alors au palais de la réunification, un bâtiment des années 60, qui ressemble à un siège de conseil général chez nous ! Pas franchement emballés par le bâtiment, nous zappons sa visite et allons rejoindre la cathédrale Notre Dame de Saigon, un très bel ensemble en brique rouge, qui nous rappelle la belle ville de Toulouse ! Erigée à la fin du XIXème siècle, elle possède deux clochers de 40m, ce qui lui donne fière allure dans ce quartier peuplée de gratte ciels ! Nous passons ensuite devant la poste centrale, beau vestige de l’ère coloniale, elle fut dessinée par un certain Gustave Eiffel, un nom un peu connu non ?



Nous continuons ensuite notre descente vers le fleuve Saigon en passant devant l’Hôtel de Ville, qui s’appelle aujourd’hui Siège du Comité du Peuple, et pour parfaire le communisme ambiant, une magnifique statue d’Ho Chi Minh se situe juste en face ! Nous passons ensuite devant l’Opéra, qui est dans un style purement français, lui-même entourés de nombreux hôtels classés, ayant participé à leur manière à l’histoire du Vietnam. Nous arrivons ensuite au fleuve, d’où nous avons une vue magnifique sur la Bitexco Financial Tower, qui est l’un des symboles les plus photographiés de la ville.



Derrière ce nom barbare, on retrouve une grande tour de verre et d’acier, comme on en trouve à Dubaï ou à New York, celle-ci s’élève à 262 mètres de haut ! Elle possède même un immense héliport en son milieu. Nous remontons ensuite un grand boulevard pour revenir à notre hôtel, où nous craquerons pour un goûter à la française : gâteau au chocolat pour Athénaïs et gâteau à la pêche pour Benjamin ! Nous reprenons ensuite un taxi pour rejoindre le quartier de Cholon, appelé par les taxis Chinatown, car il abrite la grande communauté chinoise de Saigon.



En 1978-1979, de nombreux chinois qui vivaient au Vietnam depuis des décennies ont dû quitter le pays en représailles de l’attaque de nos amis chinois sur le nord du pays. Les chinois cherchaient à profiter de l’invasion du Cambodge par le Vietnam et donc d’un appel d’air de l’armée vietnamienne vers le sud, pour envahir le nord, ah les coquins ! Le quartier n’en reste pas moins bien chinois, avec des lampions rouges et jaunes à perte de rue et des pagodes en veux-tu, en voilà ! Nous en visitions une demi-douzaine, juste ce qu’il faut pour être intoxiqués à l’encens, et nous reprenons un taxi pour revenir à notre hôtel, pour nous poser, car les organismes souffrent avec une chaleur bien humide et un bruit assourdissant ! Après un diner en amoureux (nous sommes le 14 février !), nous irons nous coucher, après une journée encore une fois bien mouvementée !