Réveil militaire ce matin ! Un réveil qui hurle, une heure bien trop matinale pour nous et un stress sensible lié à la peur de louper (encore ?) l’avion. Le pas se fait de plus en plus rapide, au fur et à mesure que nous arrivons à l’aéroport de Bangkok, pour rejoindre la Birmanie, la prochaine étape de notre périple. En entrant dans l’aéroport, nous croisons des groupes immenses de nos amis chinois, tous aussi pommés les uns que les autres (Et oui, en Thaïlande, les panneaux sont en anglais… et en Thaï !), nous les esquivons et passons rapidement les services d’immigration. Nous voilà dans l’avion pour Rangoun, qui s’appelle dorénavant Yangon et qui n’est plus la capitale de la Birmanie depuis 2007.



A notre arrivée à Rangoon, nous passons de nouveau l’immigration mais birmane c’est fois ci, avec un grand sourire de l’officier, ce qui est plutôt un bon début ! Nous rejoignons rapidement notre hôtel en taxi, ce qui nous laisse le temps de profiter du paysage ! Premier constat : nous sommes bel et bien revenus dans le monde indien ! Le bruit est omniprésent, les déchets sont nombreux et les odeurs taquinent les narines comme il se doit ! La Birmanie, ou le Myanmar depuis 1989, faisait en effet partie du Raj Britannique (L’Empire des Indes), et cela se voit : forte présence d’indiens, un anglais plutôt répandu et des voitures avec le volant à droite, bien que la conduite se fasse comme en France, ce qui est plutôt cocasse ! La Birmanie conduisait à gauche (comme la plupart des anciennes colonies britanniques) jusqu’en 1970, avant que le pouvoir décide d’en changer du jour au lendemain !



Nous arrivons donc à l’hôtel plein de promesses, que nous nous empressons de vérifier en partant visiter la vieille ville, et son nombre impressionnant de bâtiments coloniaux : Rangoun est la ville en Asie du Sud-Est où on en trouve le plus, et ça se voit ! Poste Centrale, Quai des Douaniers, Ministères, Cour de Justice, tout respire ici l’époque Victorienne, et une bonne partie de ces bâtiments est en cour de rénovation, espérons que cela sera bien fait car Rangoun possède ici un patrimoine important ! Nous remontons ensuite la vieille ville pour tomber nez à nez avec notre premier stupa : la paya Sule, qui est réputée avoir plus de 2500 ans, et fait aujourd’hui office de rond-point ! La peinture dorée est toujours aussi en vogue chez les bouddhistes, et ce stupa brille de mille feux ! Signe du melting-pot et de l’histoire du pays, une mosquée bengalie (indienne) se tient juste en face !



Nous craquons ensuite pour notre première pause déjeuner dans le pays, ce qui sera le moment de se familiariser avec la monnaie locale, le Kyat ! La Birmanie fut longtemps un pays dollarisé, où le dollar avait cours au même titre que le Kyat, mais les choses semblent avoir changé, la plupart des prix étant indiqués en Kyats aujourd’hui ! 1 euro nous donne 1428 Kyats, ce qui donne des liasses énormes, le plus gros billet étant de 10 000 Kyats soit 7 Euros ! On est loin du billet violet de 500€ ! Nous repartons ensuite visiter des marchés locaux, où poulets, concombres et autres tomates attendent preneurs ! La vie bat son plein et les ressemblances avec l’Inde sont frappantes. Nous arrivons ensuite devant la Cathédrale de la Sainte Trinité, qui nous rappelle les grandes églises du Nord Pas de Calais, toute de briques vêtue !



Le soleil tape très fort en ce début d’après-midi, et les organismes sont mis à rude épreuve, nous marchons beaucoup et cherchons parfois en vain de l’ombre ! Nous continuons vers le Nord et arrivons à la porte sud du monument le plus connu de Rangoun : la Pagode Shwedagon, considéré comme l’un des plus grands monuments bouddhiques au monde. Nous enlevons nos chaussures puis grimpons les nombreuses marches pour rejoindre le plateau sur lequel se trouve le stupa doré immense qui surplombe la ville de toute sa dorure ! Le stupa est orné d’une pointe sertie de diamants, de rubis, d’émeraudes et de nombreuses autres pierres précieuses, ce qui attire les convoitises des envahisseurs dans le passé ! Le stupa est entouré de nombreux autres stupas de taille beaucoup plus modeste, chacun correspond à un jour, la tradition veut que l’on arrose son stupa d’eau « bénite » pour se porter bonheur, ce qu’Athénaïs ne manqua pas de faire ! Le soleil donne un éclat particulier à la dorure du stupa, et le scintillement est parfois éblouissant ! Nous redescendons ensuite par la porte Est, qui nous mène droit au lac Kandawgyi, situé en plein milieu de la ville. Nous nous posons un instant pour siroter un Max, le nom local du Fanta, et profitons de la vue sur les nombreux nénuphars qui peuplent le lac.



Nous continuons ensuite toujours vers le Nord, non pas pour le Maroilles et la Kwak, mais pour deux temples bouddhiques : le premier, le Nga Htat Gyi Pagoda, renferme un bouddha de 14 mètres de haut, qui impose le respect ! De nombreuses autres allégories de la vie de Bouddha entourent cette statue géante, que des moines en toges orange étaient en train de nettoyer avec une échelle lors de notre passage. Nous sommes ensuite redescendus pour traverser la rue pour visiter le deuxième site, le Shau Kah Tajyi Paya, où se situe un immense Bouddha endormi d’une bonne quarantaine de mètres de long, maquillé comme une vraie Geisha ! Une petite plateforme est mise à notre disposition pour apprécier la taille et la démesure du Bouddha !



Après cette derniere visite, nos jambes sont passées en batterie faible et la fatigue devient trop présente, nous décidons de rentrer nous poser à l’hôtel, que nous requitterons en fin de journée pour aller manger de gouter nos premiers plats birmans et puis nous coucher, la nuit sera bienvenue, nous n’avons pas complétement digéré le décalage horaire avec la Thaïlande, qui est quand même de 30 minutes !